Au lendemain de l’annonce d’une “prétendue” réhabilitation de Dodo Kamba dans ses fonctions de représentant légal de l’Eglise du Réveil du Congo (ERC) par le Conseil d’État, les évêques membres de cette confession religieuse ont fait une mise au point pour clarifier la situation samedi 30 décembre à Kinshasa.
La précision autour de ce feuilleton à plusieurs épisodes étant de mise, Bravo Yoka a ménagé aucun effort pour enlever cette tâche d’huile qui accable l’église depuis quelques mois. Il a parlé d’une maladresse distillée en longueur de la journée faisant croire à l’opinion que Dodo Kamba aurait été réhabilité dans ses fonctions alors que le concerné avait saisi la justice afin de recouvrir les avantages dûs aux anciens gestionnaires qu’il a perdus faute des cotisations mensuelles.
« D’abord je voudrai préciser qu’il n’y a pas eu réhabilitation de Dodo Kamba Israël entant que président Évêque général de l’Église du Réveil du Congo, il n’y a pas eu réhabilitation, il faut bien lire les textes. Et même s’il y avait un problème de réhabilitation, on le réhabiliterait sur quelle base ? Parce que beaucoup de gens ont dit il est, il demeure et il reste non !! Il n’est pas et il ne sera plus président de l’Eglise du Réveil du Congo pourquoi ? », s’est interrogé Bravo Yoka avant de donner à ses questionnements deux principales raisons.
Ainsi, Dodo Kamba a donc du pain sur la planche de pouvoir retrouver son fauteuil. Il devra d’abord convaincre ses pairs qui lui ont retiré la confiance en octobre dernier. Une mission quasi impossible pour celui qui a engagé un bras de fer avec l’ERC.
« Deuxième raison, Dodo Kamba ayant été destitué par les membres fondateurs de l’église du Réveil. Il ne peut pas revenir diriger après défi, il va diriger en s’asseyant où ? Et devant qui ? Donc, il n’est même pas membre effectif, pas même membre fondateur (…). Il faut retenir que le procès qui a eu lieu au conseil d’État c’était une requête en référant suspension introduite par Dodo Kamba. Qu’elle a été la cause ? Il disait qu’il a perdu des droits il pouvait jouir de certains droits et que l’arrêté de madame la ministre d’État le lui a fait perdre », a ajouté Bravo Yoka.
Par ailleurs, l’ERC déplore l’attitude “arrogante” adoptée par Dodo Kamba et lui rappelle la nécessité de l’article 40 de la loi 004 interdisant à l’Etat Congolais de s’immiscer dans la gestion des confessions religieuses. Elle se prépare à son tour à déposer une plainte contre Dodo Kamba pour détournement de toutes les ressources déclarées et statutaires de l’ERC qui l’a eu à gérer pendant trois ans.
C.K