C’est le jour j. La République Démocratique du Congo est de plein pied dans l’organisation de son 4è cycle électoral. Au total, 40 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce mercredi 20 décembre pour élire le président de la République, les députés nationaux et provinciaux ainsi que les conseillers municipaux.
Plus de 100.000 candidats aux différents scrutins se disputent les sièges, d’après la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), un record jamais réalisé depuis 2006.
Après une campagne électorale relativement calme selon le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, place à présent aux élections. Scrutins auxquels les yeux du monde entier sont braqués sur la République Démocratique du Congo.
Ces élections se déroulent dans un climat de méfiance entre l’opposition et le pouvoir. Depuis l’opération de révision du fichier électoral, l’opposition accusait le régime Tshisekedi de préparer une fraude électorale massive en créant plus de 7 millions d’électeurs fictifs.
Le pouvoir à son tour, accuse l’opposition de vouloir tricher en recrutant des Russes pour attaquer le serveur central de la CENI. Ce qu’aura confirmé Denis Kadima à la veille des élections.
« Le serveur de la CENI a enregistré 3 244 attaques des hackers pour la seule journée de lundi 18 Décembre 2023. il y a des criminels qui essaient d’entrer dans notre système, nous les avons repoussés (…) nous avons renforcé la sécurité du système », a rassuré le patron de la centrale électorale.
Alors que plusieurs organisations notamment la Mission d’Observation Electorale de la CENCO et l’ECC ont déployé plus de 25.000 observateurs afin d’avoir une idée nette de ce que sera l’issue des urnes, Denis Kadima a martelé que seule son institution est habilitée à publier les résultats “fiables”.
« Je demande aux candidats de me faire confiance et de s’abstenir des déclarations inflammatoires pendant cette période sensible. Les résultats qui sont proclamés seront ceux qui seront réellement exprimés dans les urnes par les électeurs », a-t-il lancé.
Au jour du scrutin, le défi logistique pèse encore malgré l’aide du Congo Brazzaville et de l’Égypte pour le déploiement des kits électoraux. Certains bureaux de vote ne sont pas encore servi en matériel. Le président de la CENI a évoqué l’hypothèse de prolonger le vote jusqu’au jeudi 21 décembre, une première dans l’histoire électorale du pays.
L’enjeu majeur de ces scrutins reste le taux de participation des électeurs car, la plupart des électeurs possèdent des cartes défectueuses qui n’ont plus photo, ni écrit mais la centrale électorale avait rassurée de prendre en charge des pareils cas.
A Kinshasa précisément dans le district de la Funa, l’engouement est total. La pluie qui dans précédents scrutins, se présentait comme un obstacle pour les électeurs n’a pas été au rendez-vous cette fois-ci. Plusieurs électeurs se sont présentés devant leurs bureaux de vote aux premières heures de la matinée pour remplir leur devoir civique. Situation observée au centre Kwetima à Ngiri-Ngiri.
C.K