16 janvier 2016 – 16 janvier 2024, il y a de cela 8 ans que l’annonce de la mort de la chanteuse gospel sonnait plus qu’un coup des tonnerres dans les oreilles des Congolais en général et du monde musical en particulier. Kinshasa était en larme ce jour-là pour celle que les Kinois appelaient affectueusement “Ya marie”.
Née le 16 novembre 1974 à Kinshasa, issue d’une famille de huit enfants, Marie Misamu Ngolo avait des immenses qualités. Elle fut auteure compositeur, styliste, couturière et décoratrice.
D’après les archives fouillées par Africa média+, la chanteuse prêtait déjà sa voix à l’âge de 11 ans dans une église. Après l’école, ses amies se réunissaient autour d’elle pour l’entendre chanter. Ensuite, elle se développe rapidement aux côtés de l’évangéliste Debaba avec qui, elle réalise l’album “Musamaliya” en 1998.
Grâce à cet album, Marie Misamu réussit petit à petit à se faire un nom. Elle décide d’entamer une carrière solo en 2003 et sort un album intitulé “Béatitude” qui n’a pas connu un grand succès mais la carrière de Marie Misamu prend de l’ampleur en 2004 avec la sortie de l’album “Mystère du Voile” qui a décroché le trophée Mwana Mboka en 2005. Marie Misamu conquérit l’univers musical en signant quelques productions en Europe et en Afrique.
En 2008, elle sort l’album “Mystère du Voile” volume 2 où on peut trouver des chansons comme : Salela ngai bikamwa, Masolo ya kati, Associé, etc. Puis, elle fait des collaborations avec d’autres artistes musiciens chrétiens comme Charles Mombaya et continue à faire des concerts en Afrique et en Europe.
Marie Misamu a réussi à marquer de son empreinte dans l’industrie musicale congolaise, de part notamment son accoutrement, son sens élevé de maturité. Contrairement à ses sœurs de la musique dite chrétienne, Marie Misamu fréquentait ses frères congolais de la musique dite profane. Elle a même réalisé un film dans lequel a été l’épouse de Félix Wazekwa. Cette posture a fait d’elle, le Chouchou de tous les artistes congolais mais suscitait aussi des vives polémiques.
C.K