Au Tchad, depuis la mort du maréchal Idriss Deby, la crise politique persiste. Malgré les multiples initiatives, les violons ne s’accordent toujours pas pour le retour à l’ordre constitutionnel. Près d’un an depuis la désignation du facilitateur de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), le statu quo semble régné.
Lassés, un groupe des partis politiques et organisations de la société civile du Tchad récusent Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils ont pour ce faire, initié une pétition contre le président congolais, rapporte ce mercredi 18 octobre la Radio France Internationale (RFI).
Déjà, plus de 100 signatures ont été recueillies sur les 200 attendues en seulement trois jours après le lancement de la pétition. Les initiateurs de ladite pétition accusent le facilitateur de la CEEAC, Félix Tshisekedi de céder aux caprices de la junte au pouvoir depuis sa désignation.
« Nous avons, avec patience, accepté qu’il continue sa facilitation, avec une certaine prudence, et le temps nous a donné raison, parce que chaque fois qu’il nous a envoyé des envoyés spéciaux, c’était pour faire du clientélisme, une sorte de technique d’illusion du temps pour tromper les acteurs, et on a compris qu’il joue à l’hypocrisie. Malheureusement, il n’est pas un exemple de la démocratie. Nous ferons tout pour que le fameux principe de subsidiarité ne fonctionne pas au Tchad », estime Yaya Dillo, l’un des leaders de l’opposition.
Pourtant en juillet, Félix Tshisekedi s’était rendu à Ndjamena pour des consultations avec les différentes couches de la population. Si la junte au pouvoir salue les avancées des résolutions assorties de ces consultations, l’opposition parle du temps «inutilement perdu».
C.K