Le cardinal Fridolin Ambongo a accordé lundi 25 décembre une interview à la Radio France Internationale (RFI). Il est revenu sur l’organisation des élections combinées le 20 décembre puis prolongées officiellement à un jour de plus, soit le 21 décembre en raison du déploiement tardif des kits électoraux dans certains coins du pays.
Réputé radical au régime Tshisekedi, l’archevêque métropolitain de Kinshasa qualifie l’organisation du 4è cycle électoral d’un gigantesque désordre voulu à dessein. Il voit l’avènement d’une crise après la publication des résultats de ces élections.
« L’organisation du processus électoral s’est transformée en un gigantesque désordre organisé. Nous attendons d’abord les conclusions de notre observation. Vous savez l’Eglise catholique et protestante ont observé le processus depuis le début jusqu’à maintenant et nous attendons les conclusions de rapports des observations. Ce genre d’organisation d’élections n’apporte nécessairement pas la paix, la sérénité, stabilité dans notre pays en créant beaucoup de frustration dans les coeurs de tous ceux qui n’ont pas pu voter, qui ont passé deux journées à attendre », déplore Fridolin Ambongo.
Le cardinal est inquiet d’apprendre que les élections se poursuivent dans certains coins du pays au-delà de la durée fixée par la loi électorale. Il accuse la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de s’être entêtée alors qu’elle n’était pas prête à organiser les élections à la date indiquée.
« On apprend qu’il y a des gens qui continuent toujours à voter. Nous craignons que ce genre d’attitude finisse par créer de mécontentement. Objectivement la CENI n’était pas prête à organiser les élections le 20 mais la CENI a voulu faire une organisation par défi. Ça été un gigantesque désordre », a-t-il regretté.
La République Démocratique du Congo reste suspendue dans l’attente des résultats électoraux dont les premières tendances de la présidentielle se penchent en faveur de Félix Tshisekedi qui brigue un second mandat. Le camp Katumbi et l’autre bloc de Martin Fayulu appellent à l’annulation de ces scrutins jugés “chaotiques”. Entre-temps, la CENI poursuit sans désemparer la publication progressive des résultats.
C.K