Affaire du projet de construction de la Route Nationale numéro 1 dans son tronçon compris entre la ville de Mbuji-Mayi, chef lieu du Kasaï-Oriental et celle de Kananga, au Kasaï-Central, la société égyptienne SAMCRETE, exécutrice de travaux brise le silence et recadre l’Inspecteur général des finances.
Son directeur général, Rami Bassim a, dans ce qu’on peut qualifier du réponse du berger à la bergère, fustigé la décision prise par l’IGF de bloquer les fonds du FPI destinés aux travaux de construction de cette route; pour non respect du paiement anticipé pour l’exécution des travaux, évalué à 27 millions de dollars USD par la firme de construction égyptienne.
Dans son argumentaire, le patron de la société de construction SAMCRETE indique que cette somme décaissée au mois d’avril 2022 par la partie congolaise contre lettre et garantie avait permis de commencer la mobilisation des matériels pour le projet, et non pour les travaux proprement dits, qui a comme Maitre d’ouvrage le Fonds Promotion de l’Industrie (FPI).
” On a signé en février 2021 en Égypte, ce contrat en présence du président égyptien et congolais. Au départ on devrait recevoir le montant de 90 millions de dollars USD, comme avance paiement de décaissement, contre lettre de garantie. Nous nous sommes convenu de commencer avec 27 millions de dollars pour les travaux préliminaires, qui consistaient à réunir les matériels, avant les factures mensuelles. Au mois d’avril 2022, nous avions reçu cette somme, et que les restes devraient être décaisser dans 6 mois. Nous avions demandé au FPI où sont les restes de financement par ce que l’avance paiement n’avait pas débuté”, a expliqué le Directeur Général de la société égyptienne de construction SAMCRETE, Rami Bassim.
Avant de poursuivre : ” Nous sommes surpris d’apprendre que l’IGF nous reproche de n’avoir pas commencé le travail, pendant que l’étape de paiement n’avait pas encore commencer. Elle nous demande de lui présenter le contrat qui nous lie avec le FPI. Nous lui avions répondu que nous ne pouvons pas répondre favorablement à sa demande. Elle doit se référer au contrat que détient le FPI. Dans notre close de contrat avec le FPI, nous nous sommes engagé de ne pas devoiler le contenu aucune autorité congolaise. Ensuite, il a demandé une liste des études geotechnique, topographiques et hydrauliques. Ces études ne relèvent pas de notre compétence, mais plutôt du Maître d’Ouvrage qui est le FPI. duleurs”, a-t-il déploré.
Il a spuligne qu’à ce jour, un lot important des matériels est bloqué au port de Matadi et à Lubumbashi par manque de financement causé par la décision de l’IGF.
Le directeur général de la Société Samcrete, Rami Basseem en appelle à l’implication du Gouvernement congolais dans cette affaire pour le déblocage de ce grand projet.
Retenons que le chef des services de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete avait, à travers une correspondance adressée au Directeur Général d’une banque de la place, demandé l’annulation urgente du paiement de 27 millions de dollars américains à l’entreprise égyptienne Sam Crete Engineering, chargée de l’exécution des travaux de construction de la Route Nationale N°1, Mbuji-Mayi-Kananga; sans motiver sa décision.
FM