La plateforme électorale Congo ya Makasi dénonce les manœuvres dilatoires orchestrées selon elle, par le régime Tshisekedi pour l’annulation de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne. Dans son communiqué publié le vendredi 1er décembre, cette machine électorale conclut que ce comportement des autorités de Kinshasa est un obstacle délibéré à la transparence électorale.
« Nous dénonçons les manœuvres du gouvernement qui ont contraint l’Union Européenne à annuler sa mission d’une importance capitale pour la crédibilité du scrutin. Les entraves mises en place par les services de sécurité visant à empêcher la mission de disposer du matériel indispensable à la conduite de l’observation des élections à travers le pays, préfigurent une fraude électorale massive préparée de longue date », lit-on dans ce document.
Pour argumenter ses propos, Congo ya Makasi brandit le refus de l’audit indépendant du fichier électoral, l’édition des cartes d’électeurs illisibles, l’absence de la publication des listes devant les bureaux de vote ainsi que l’absence de géolocalisation des machines à voter.
« Nous appelons les autorités de Kinshasa à revoir leur décision afin de ne pas exposer la République Démocratique du Congo à un chaos électoral, aux conséquences incalculables », lance Congo ya Makasi.
Le 29 novembre, l’UE a officialisé le retrait de sa mission d’observation électorale en RDC, évoquant des contraintes techniques qui échappent à son contrôle. En clair, ses équipements de télécommunications n’ont pas obtenus le quitus des autorités de Kinshasa et ont été bloqués par les services de sécurité.
Aussitôt, le gouvernement congolais avait pris acte du retrait de l’Union Européenne et exprimé ses regrets. L’exécutif national dit rester ouvert à toute autre proposition pour l’atteinte de cet objectif.
Par ailleurs, Congo ya Makasi exige à la Radio Télévision Nationale (RTNC) de réserver aux candidats Présidents de la République le même traitement dont bénéficie Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au sujet de la couverture médiatique.
C.K