L’ex président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), converti en acteur politique, a vivement critiqué le processus électoral qu’organise son successeur au poste Denis Kadima Kazadi. D’après l’exilé Naanga, le processus électoral actuel a déjà englouti plus d’un milliard de dollars sans résultats.
Il se bombe le torse d’avoir légué à la centrale électorale 75% de machines à voter encore opérationnelles. Corneille Naanga soupçonne l’actuel bureau de surfacturer l’enveloppe d’acquisition des machines à voter.
« On évalue précisément à plus d’un milliard de dollars officiellement déjà décaissés par le trésor public en faveur de la CENI, soit 500 millions par année pour un processus électoral de deux ans. Entre-temps, la CENI réclame encore un gap financier estimé entre 300 et 460 millions de dollars américains sans explication », révèle-t-il dans son communiqué du vendredi 1er décembre.
L’opposant Naanga affirme que tout audit indépendant de la gestion des fonds alloués à la centrale électorale, a été banni aussi bien sur le fichier électoral que sur les finances de l’administration. La vérité selon lui, est que Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a érigé le processus électoral en un lucre tribal.
« Des fonds décaissés sont gravés du ministère des Finances en passant par la Banque Centrale, ensuite par un réseau de carnassiers proches du Che de l’Etat avant qu’une lichette ne tombe dans la caisse de la CENI. Une maffia tribale dont les entourloupettes servent à financer la campagne de Félix Tshisekedi. D’ailleurs, l’obstination à mentir et à pousser vers des élections imaginaires, immatérielles ne vise qu’à obtenir le décaissement du dernier butin », fonce Corneille Naanga.
Il persiste une fois de plus que les élections n’auront pas lieu à la date indiquée, soit le 20 décembre 2023. Corneille Naanga estime par ailleurs que, cette campagne électorale aura été un indicateur du rejet de Félix Tshisekedi par le peuple congolais au regard de ses promesses en état de putréfaction très avancée.
C.K
