En République Démocratique du Congo, la campagne électorale s’avère une véritable arène politique où les coups vont dans tous les sens frisant même la cohésion et l’unité nationale. Mercredi 6 décembre à Kinshasa, Jean-Pierre Bemba a rendu des comptes aux principaux challengers du ticket gagnant de l’Union Sacrée Félix Tshisekedi pour la bataille présidentielle du 20 décembre.
L’actuel vice-premier ministre, ministre de la défense nationale s’est offert sur un plateau d’or la tête de Denis Mukwege et Moïse Katumbi, considérés comme “les candidats de l’étranger”.
Sans gants, Jean-Pierre Bemba Gombo a exigé à Moïse Katumbi, candidat numéro 3 à la présidentielle de clarifier sa position au sujet de la nationalité Zambienne lui imputée.
« Opposant de la Zambien. La fois dernière il a écrit pour demander au gouvernement Zambien d’arrêter tout celui qui a donné un passeport à Moïse Katumbi. Et vous l’aviez tous suivi. C’est pourquoi je demande et j’envoie ce message à Moïse Katumbi qu’il dise la vérité au peuple est-ce qu’il est réellement Zambien ou il ne l’est pas ? Parce qu’au sommet de l’état, tu ne peux servir deux maîtres à la fois, tu trahiras l’un au profit de l’autre. En cas de conflit d’intérêt pour qui va-t-il trancher ? », s’est-il interrogé devant la foule.
Même le docteur Denis Mukwege n’en a eu pour son compte. Le leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC) a remis en cause le prix Nobel 2018 décerné au genycologue congolais pour son activisme à réparer les femmes victimes de violences sexuelles dans l’Est du pays, zone en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies.
« il y a certaines personnes à qui les blancs ont donné des titres juste parce qu’elles réparent les corps des femmes. Et ces gens pensent que le Congo est une salle d’opération », a taclé Jean-Pierre Bemba.
La réaction du camp Katumbi a été instantanée. Seth Kikuni, l’un des alliés du Chairman a invité l’ancien détenu de la Cour Pénale internationale (CPI) d’éviter de répandre le discours de la haine.
« JP Bemba était à la tete des forces ougandaises en RDC et voyageait avec un passeport ougandais, il est synonyme de l’échec, il a échoué dans les affaires et dans la politique », a répliqué le président du Piste pour l’émergence.
C.K