RDC: Arrestation de Christian Numbi, la défense dénonce l’acharnement
Le collectif des avocats de Christian Numbi, directeur provincial de la CNSS/Haut-Lomami, dénonce l’acharnement dont est victime leur client après son enlèvement.
Dans une lettre adressée à l’Administrateur général de l’ANR à Kinshasa, ses avocats fustigent le fait que leur client ne bénéficie pas du droit légitime d’être en contact avec sa famille ainsi que se faire assisté par ses conseils alors que cela est garanti par la Constitution.
A travers une correspondance signée par Me Alain Shukuru Shamavu et Me Armand Yav avocats de la victime,le collectif déplore que leur client soit détenu à un endroit inconnu car il ne sait pas où a été conduit le directeur malgré les efforts fournis de se renseigner auprès des responsables de plusieurs cachots.
Cependant, poursuit le collectif, d’autres sources recoupées renseignent que la situation que traverse le directeur provincial de la CNSS/Haut-Lomami constitue un véritable acharnement.
Il pointe du doigt la gouverneure de la province , Mme Isabelle Kalenga Mushimbi qui serait à la base de cet enlèvement.
” C’est elle qui tire les ficelles car Christian Numbi a été arrêté sur base des fausses accusations fournis par cette dernière.

A cela s’ajoute la visite de la petite sœur de la victime, en sa résidence de Kamina par les agents de l’ANR qui ont avec insistance, demandé à cette dernière d’aller récupérer un colis dans une agence. Une façon de vouloir maquiller le dossier en cherchant des éléments pour inculper le concerné.
Pour votre gouverne, en date du 5 décembre aux environs de 23h30 à la descente d’avion du vol régulier du CAA en provenance de Lubumbashi pour une mission de travail auprès de sa hiérarchie.
Il a été pris au pied de l’avion par les services d’avant de l’amener dans un bureau au sein de l’aéroport puis acheminé dans une destination inconnue.
Ce comportement est de nature à ternir l’esprit de l’humanisation des services d’intelligence telle que voulu par le président en violation de l’article 18 de la Constitution.
Ci-dessous la lettre du collectif des avocats :