Au vu des irrégularités et événements ayant fortement entaché les scrutins du mercredi 20 décembre, des organisations de la société civile, mouvements citoyens et certains partis politiques de l’opposition ont officiellement lancé ce mardi 26 décembre 2023 des mobilisations citoyennes et pacifiques pour exiger l’annulation des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en République Démocratique du Congo. Selon Mino Bopomi, coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi, cette mobilisation vise à faire échec à ceux qui tentent de conserver le pouvoir par la force.
« Nous avons relevé dans nos différentes communications précédentes, et sur initiative des organisations de la société civile et mouvements citoyens, nous, signataires de la présente, joignons nos forces et déclarons que le pouvoir appartient au peuple, et que personne ne peut le lui voler. Alors que les congolais étaient attendus devant l’urne pour se choisir des dirigeants à tous les niveaux, nous avons plutôt assisté à un simulacre d’élections qui a privé des millions de nos compatriotes de leur droit de vote », a-t-il déclaré.
A l’en croire, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rajouté au moins cinq jours de vote supplémentaires en violation intentionnelle de l’article 52 de la loi électorale, « dans l’objectif de favoriser une fraude généralisée en profitant de la nuit pour bourrer les urnes en faveur d’un candidat à l’élection présidentielle et de candidats proches de ce dernier à d’autres niveaux »
Et d’ajouter :« Conformément à l’article 64 de la constitution qui stipule que tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution, nous annonçons le lancement officiel des mobilisations citoyennes pacifiques, avec le peuple, à travers tout le pays, dans chaque village, commune, territoire, ville, etc. afin de faire échec aux à ceux qui tentent de conserver le pouvoir par la force, en exigeant l’annulation de ce simulacre d’élections ».
Pour Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République, son parti politique n’acceptera pas les résultats issus de ces élections.
« Les éléments dont nous disposons jusqu’aujourd’hui attestent qu’à date du 20 décembre jusqu’à l’heure légale de fermeture des centres des bureaux de vote, Moïse Katumbi l’emportait très largement sur Félix Tshisekedi. A l’issue d’une opération très bien documentée, il existait des centres et bureaux de vote parallèles mais avec des machines à voter de la CENI encoder régulièrement, nous avons ainsi constaté de la mise en place d’un mécanisme industriel de froide. A tel enseigne que continuer à revendiquer la victoire issue d’un tel tripartrouillage électoral qui valait à accepter un plan à moitié empoisonnée. Au regard de cela, nous avons décliné toute possibilité d’acceptation de ce qui pourrait être les résultats de ces élections. Même si aujourd’hui la CENI par impossible de déclarer Moïse Katumbi élu président de la République, nous rejetons ces résultats par ce qu’ici d’un processus de froide organisée. C’est un mépris pour l’expression du peuple souverain. Raison pour laquelle en cohérence avec ce que nous avons émis comme proposition nous nous joignons à l”initiative du jour», a réagi ce haut cadre du parti de Moïse Katumbi.
Ce dernier prendra ainsi part à toutes les activités qui seront organisées dans ce cadre.