A trois jours de la fermeture du Bureau de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) le président national du parti politique Alliance des Démocrates pour une Nouvelle république (ADN) Patrick Civava Mbasha n’est pas partant pour la course présidentielle du 20 décembre.
Pourtant, il était à deux doigts de déposer sa candidature. Patrick Civava Mbasha a rebuffé, estimant que les conditions pour la tenue des élections qui reflètent la volonté du souverain primaire ne sont pas réunies. Il relève dans une communication faite ce jeudi 05 octobre, un couac.
« Nous sommes dans un pays où les antivaleurs sont devenues la règle et les valeurs l’exception. Il nous a été imposé un système où le plus grand tricheur à une élection est le gagnant. De ce fait, l’élection n’est plus une démonstration de l’attachement du peuple aux idées qu’on incarne mais plutôt une démonstration de la capacité que l’on de truquer », a fait remarquer Patrick Civava Mbasha.
Cet acteur politique de haut rang, s’insurge contre une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) monocolore. Il déplore l’absence des membres de l’opposition au sein du bureau Kadima. Pour lui, Didi Manara et Agée Matembo n’ont jamais été mandaté par l’opposition et roulent pour le pouvoir.
« En effet, nous sommes devant un individu ou un groupe d’individu qui a décidé de confisquer notre pouvoir de designer librement nos dirigeants en concoctant une parodie d’élections générales (…) Bien que la loi électorale ait prévu un quota dans ce bureau, ils ont préféré y insérer des personnes appartenant jadis à l’opposition mais non envoyées par celle-ci, notamment le député Didi Manara et Agée Matembo (…) », poursuit Patrick Civava Mbasha.
Le président de l’ADN croit dur comme fer que cette situation fait en sorte que le processus électoral ait aucun crédit au niveau organisationnel par manque de légalité et de légitimité dans le chef des animateurs. Patrick Civava brandit en outre, le refus catégorique de la centrale électorale de faire auditer à nouveau son fichier électoral, soupçonné de contenir un quart d’électeurs fictifs.
De ce fait, Patrick Civava Mbasha appelle à des actions de terrain pour obtenir le remplacement des membres de la CENI notamment Didi Manara, Agée Matembo et Monisi par des personnes ayant quitus de la composante opposition. De plus, obtenir la régularisation de la situation d’équilibre à la Cour Constitutionnelle en désignant dans l’opposition.
« Sans le respect à ces exigences par cet individu ou ce groupe d’individu, nous, peuple congolais, nous devons refuser l’organisation des élections parce que d’après tout, c’est pour nous qu’elles sont organisées », a-t-il insisté.
Le numéro un du parti politique ADN affirme disposer des atouts nécessaires pour rendre à la République Démocratique du Congo sa moralité, son ordre et son unité mais retarde sa candidature pourvue que les conditions de la tenue des bonnes élections soient garanties.