Les avocats de Rahim Dhrolia ont balayé d’un revers de la main les contrevérités qui circulent dans l’opinion au sujet d’un conflit foncier opposant leur client à la succession Mobutu. La concession à problème, est située devant le Pullman Karavia allant de l’entrée principale jusqu’au niveau de la plage à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.
Depuis Kinshasa, les avocats de l’homme d’affaires indo-canadien ont retracé samedi 9 mars l’historique de cette concession d’une dizaine d’hectares qui d’après eux, appartient à leur client car il détient un certificat d’enregistrement lui donnant le plein droit de jouissance sur sa concession.
Selon ces avocats, le gouvernement provincial du Haut-Katanga avait donné cet espace à Rahim Dhrolia en signe de compensation de son terrain transformé aujourd’hui en terminal de l’aéroport international de Luano. La procédure de compensation d’un domaine public vers un domaine privé avait donc suivie son cours normal et légal.
Comme il est de coutume, racontent-ils, le gouvernement provincial avait saisi l’Assemblée provinciale qui a donné son aval avant que le dossier ne soit transmis au niveau du ministère national de l’urbanisme et Habitat, seule autorité habilitée pour affecter un terrain du domaine public vers le domaine privé, qui à son tour, avait signé un arrêté en 2020 désaffectant ce terrain à leur client.
Alors que le Conseil d’État avait tranché fin février en faveur de la succession Mobutu, les avocats de Rahim Dhrolia eux, remettent en cause la légalité et l’authenticité des document brandis devant la justice par la succession Mobutu.
« A la suite d’une certaine communication qui circule dans les réseaux sociaux, des contrevérités qui sont dites, il fallait venir pour mettre les choses au point. Recadrer et démontrer que l’opinion est empoisonnée par une mauvaise information, la vraie existe même si le mensonge a toujours une vitesse. Même quand ils font circuler ces choses là, ils ne vous montrent pas la signature de cet arrêté. Ils prennent des images séquencées mais qu’ils vous montrent qui a signé l’arrêté ? (…) ils vous parlent d’un certain rapport mais ce rapport là celui qui a prétendument signé dans ce rapport là, a écrit un document disant qu’il n’a jamais signé ce document là. Je voudrai que de l’autre côté, à part cette histoire là, qu’on vous apporte un document vrai, non seulement que tout est traçable mais par ailleurs un autre certificat d’enregistrement qui lui donne plein droit de jouissance sur sa concession. C’est à tord qu’on a cité certaines autorités », a déploré un des avocats de Rahim Dhrolia.
Toutefois, les avocats de Rahim Dhrolia qui pour eux, ce conflit ne doit d’ailleurs pas avoir lieu au regard des documents légaux et traçables que détient leur client, espèrent que la justice congolaise corrige ce qu’ils qualifient d’erreur.
Marien NLEMVO