L’engagement de Gentiny Ngobila au service du Président de la République, ainsi qu’au service de sa vision, celle du peuple d’abord n’a souffert d’aucune ambiguïté durant son mandat à la tête de la ville de Kinshasa. Marché central, Hôpital de référence de Kinshasa, des kilomètres des routes comme jamais un gouverneur ne l’avait réalisé avant lui à Kinshasa.
Pourtant, au vu des derniers développements de l’actualité politique en RDC, quoi qu’il en soit, le script de la déchéance de Gentiny Ngobila était déjà en train de se mettre en place, grâce notamment au sponsoring des faucons du sérail présidentiel, qui n’ont jamais digéré la présence de Ngobila a la cour du roi. Son seul péché, être transfuge du FCC mieux du PPRD de Joseph Kabila.
De la rébellion du vice-gouverneur de Kinshasa Gerard Mulumba, qui un jour décida de s’émanciper de la tutelle de son titulaire, en passant par la reconversion du Pasteur Godé Mpoyi en pire ennemie du patron de l’exécutif provincial, alors que ces deux anciens complices avaient jadis, pendant plus de quatre ans, l’habitude de se congratuler mutuellement et de se défendre bec et ongles, et de terminer avec son invalidation par la CENI, tout été mis en place pour un échec programmé du premier citoyen de la ville, quoi qu’il fasse l’on ne voyez en lui qu’un ancien collaborateur de Kabila.
A l’aube de l’élection des nouveaux animateurs des institutions provinciales en RDC, après les élections du 20 décembre 2023, il serait aujourd’hui logique de réfléchir sur le profil du futur patron de la capitale, pour ne pas revivre les erreurs du passé. Par ailleurs, il serait illusoire, voire présomptueux, de croire que la ville de Kinshasa serait mécaniquement acquise au pouvoir.
Plusieurs noms sont cités pour remplacer l’homme de Kin-Bopeto, parmi ces noms, on peut citer l’ancien conseiller stratégique du président de la République Vidiye Tshimanga, Gérard Mulumba, actuel vice- gouverneur de Ngobila, Adam Bombole candidat malheureux en 2007, Jésus-Noël Sheke patron de l’agence Eproxy et député provincial, Deo Kasongo patron de la salle de spectacle Showbuzz.
Le dernier sur cette liste, se placerai en bonne position pour certains observateurs, puisque bénéficiant des bonnes grâces des responsables actuels du parti présidentiel, qui voudrait le présenter comme candidat UDPS à l’élection du nouveau numéro un de Kin la belle.
On entend parfois dire que la révolution dévore ses enfants, chose que risque de vivre encore une fois ceux qui ont inhalé les gaz lacrymogènes pour l’avènement de ce régime au profit des arrivistes dont Déo Kasongo en tête de liste.

Pourquoi avoir combattu Gentiny Ngobila, s’il faut aujourd’hui le remplacer par Déo Kasongo, qui entretient depuis plusieurs années des relations étroites avec la famille Kabila ? L’UDPS n’a-t-elle pas des cadres compétents en même d’implémenter la vision du chef de l’État à Kinshasa, pour son nouveau quinquennat ?
La proximité de Déo Kasongo avec l’ex première dame Olive Lembe, ne serait-elle pas la cause des brouilles comme son prédécesseur, qui a vu son mandat être émaillé des règlements de compte soit avec ses collaborateurs directs, soit avec les caciques du régime…
A la jeunesse de l’UDPS de prendre ses responsabilités pour barrer la route, et exiger un véritable fils maison pour Kinshasa, comme en 2018 pour la candidature commune de l’opposition, qui a obligé Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à retirer sa signature en faveur de Martin Fayulu à Genève. Dans tout les cas, il revient aux députés provinciaux d’élire la prochaine personnalité qui présidera à la destinée de la capitale de la République Démocratique du Congo.
Kingu to Kunde