Rien n’est fini, tout est possible, espère toujours Moise Katumbi, arrivé deuxième à la dernière présidentielle selon les résultats provisoires de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du 31 décembre. Depuis, l’opposant ne s’est pas prononcé publiquement. Il a brisé le silence ce mercredi 3 janvier pour appeler à des actions pacifiques afin de reconquérir le pouvoir “usurpé” en faveur de Tshisekedi.
Ne cautionnant pas son échec “provisoire”, le candidat de Ensemble pour la République a, dans son message à la nation, insisté sur l’application de l’article 64 de la constitution pour empêcher ce qu’il qualifie de simulacre d’élections en RDC.
« Nous entrons dans la phase la plus importante de la lutte. Nous acceptons jamais la fraude, l’usurpation du pouvoir et l’imposition au sommet de l’Etat d’un tricheur. L’heure de l’action est venue, rien n’est fini. Tout est encore possible. Personne ne peut s’ériger en complice de cette fraude électorale que nous n’accepterons jamais », a lancé le Chairman.
Confiant de sa victoire “volée”, Moïse Katumbi a déploré l’organisation des élections combinées du 20 décembre. Il a en outre, dénoncé la prolongation des jours du scrutin contrairement à la durée des opérations de vote fixée par la loi électorale.
« les Congolais n’ ont ils pas le droits aux vrais élections ? dites-moi dans quel pays au monde, on retrouve les machines à voter entre les mains du candidat du pouvoir et on se precipite à proclamer et à féliciter un vainqueur aux élections ?, dites-moi le nom de ce pays. Citez-moi un seul pays dans le monde où l’on décide de prolonger la période des élections de 11h à 6 ou 7 jours et on se précipite ensuite à féliciter le vainqueur ? Citez-moi un seul pays où l’on proclamé le vainqueur sur la base de vote des machines à voter dont on ne connaît pas le nombre », a-t-il fustigé.
L’ex gouverneur du Grand Katanga a tout de même remercié ses électeurs. Il les appelle à se tenir prêts pour des manifestations de la rue qui seront incessamment annoncées.
Jusqu’ici, les deux blocs de l’opposition qui n’ont pas pu s’unir autour d’un candidat commun, parlent le même langage celui de ne pas saisir la Haute Cour, la traitant à la solde du régime en place. Elle qui d’ailleurs, clôture ce mercredi la réception des requêtes des candidats lésés par les résultats proclamés par la centrale électorale.