En route pour un second quinquennat à la tête du grand pays d’Afrique subsaharienne, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat numéro 20 à la présidentielle, a affirmé lundi 4 décembre au Financial Times, d’être prêt à céder son fauteuil si jamais il perdait aux urnes le 20 décembre.
« Si c’est quelqu’un d’autre qui l’emporte et que j’ai vraiment perdu de manière légitime…..[alors] c’est la démocratie et nous devons accepter la défaite », a-t-il déclaré.
Une défaite, que le candidat à sa propre succession n’en croit pas trop au regard des acquis qu’il prétend avoir enregistrés durant ses cinq premières années de mandature. Et face à une opposition visiblement divisée, Félix Tshisekedi reste serein et croit en ses chances de remporter la présidentielle.
Fils biologique et idéologique d’Étienne Tshisekedi, figure emblématique de l’opposition congolaise, Félix Tshisekedi a balayé d’un revers de la main les accusations de l’opposition sur une probable fraude électorale.
« Les élections sont libres. Les discussions sur la corruption autour du vote du 20 décembre étaient du bruit de l’opposition que la communauté internationale veut entendre. Il y a toujours ces préjugés à l’égard de nos pays – les gens pensent toujours qu’en Afrique, il y a de la triche. Quand cela arrive en Amérique ou en France, on entend des excuses et ‘Non, tout va bien, tout va bien’. Mais quand c’est l’Afrique, c’est ‘Oh oui, c’est toujours comme ça », a-t-il regretté.
A quelques jours du vote, les doutes persistent sur la tenue ou non des élections générales à la date indiquée par la centrale électorale, mais l’organe chargé des élections en RDC, affirme qu’il aura bel et bien élections le 20 décembre 2023, malgré le déploiement encore incomplet des kits électoraux sur l’ensemble du pays.
Un scrutin qui risque de se dérouler sans la présence des observateurs de l’Union Européenne au motif que leurs équipements satellitaires n’ont pas obtenu le feu vert des autorités de Kinshasa.
Cependant, les candidats continuent leurs tournées électorales à la conquête des électeurs. Félix Tshisekedi de l’Union Sacrée et Moïse Katumbi de Ensemble pour la République, mènent la première mi-temps d’après radio Okapi.net, mais visiblement deux franges se dessinent dans le camp de l’opposition.
Après plusieurs ralliements à sa candidature, l’ex gouverneur du Grand Katanga Moise Katumbi part en ballottage favorable pour porter l’étendard de l’opposition face à Tshisekedi le 20 décembre, mais d’un côté Martin Fayulu et Denis Mukwege, deux prétendants de taille au palais de la nation, n’envisageraient pas de rallier le camp Kashobwe. Ce qui pourrait profiter au joker du pouvoir.
La scène de 2018, d’un côté la coalition électorale Lamuka et de l’autre Cap pour le Changement (CACH) face au dauphin de Joseph Kabila, n’est pas loin de se reproduire.
C.K