Voici des moments où la perception de la communauté internationale d’un leader se transforme en une nouvelle configuration, souvent pour des raisons qui ne peuvent être entièrement expliquées logiquement. En Birmanie, Aung San Sui Kyi a atteint ce point de basculement pendant la crise des Rohingyas, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, subit la même transition depuis que la guerre a éclaté au Tigré, et le même processus est en cours, selon la journaliste Michela Wrong*, avec le président rwandais, Paul Kagame.
Jeudi passé, le président rwandais a accueilli le président français, Emmanuel Macron, à Kigali, sa capitale impeccable à flanc de colline. La visite marque le point culminant d’une relation virile qui a vu les Français, autrefois partisans du prédécesseur de Kagame, Juvénal Habyarimana, faire un « mea culpa » public pour le soutien passé à un régime génocidaire, et le Front patriotique rwandais (FPR) dirigé par Kagame, qui a fait de son mieux pour éradiquer l’influence française après avoir pris le pouvoir, manifesté à nouveau de l’intérêt pour un partenariat avec la France.
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