24 heures ont suffi pour que Kinshasa réagisse à la création d’une coalition politico-militaire à partir de Nairobi visant à renverser le régime Tshisekedi. L’ambassadeur du Kenya en poste à Kinshasa est convoqué ce samedi 16 décembre.
Il devra fournir des explications claires auprès du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières Peter Kazadi sur le lancement de ce mouvement politico-militaire à partir de son pays.
« Nous venons d’échanger avec mon collègue (ministre) de l’intérieur et mon directeur de cabinet est instruit pour qu’ils reçoivent l’ambassadeur du Kenya à qui nous allons demander de nous donner des explications de tout ce qui se passe et le cas échéant on évitera pas d’exprimer notre désapprobation », a dit Christophe Lutundula, vice-premier ministre des affaires étrangères à Top Congo FM.
La République Démocratique du Congo n’a donc pas compris comment le Kenya aurait laissé la voie libre à cette coalition rebelle de naître sur son sol alors qu’elle fait partie de l’Est Africa Community (EAC), une organisation régionale à laquelle, elle a récemment adhéré et qui milite pour une résolution pacifique aux différends entre le pouvoir de Kinshasa et les groupes armés.
Hier président de la CENI, aujourd’hui Corneille Naanga a décidé de prendre finalement les armes contre le régime Tshisekedi qu’il qualifie de jouisseur. En composant avec le M23, Naanga motive sa démarche dans le souci, a-t-il dit vendredi 15 décembre depuis son exil au Kenya, de sauver la nation en danger.
C.K