Après près de cinq ans de gestion de la République Démocratique du Congo par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), la fille aînée de l’opposition, le député national André Claudel Lubaya fait un constat amer, de l’attitude du candidat à sa propre succession durant cette période de la campagne électorale.
Dans sa tribune publiée ce mercredi 29 novembre, cet élu constate amèrement que le Président de la République Félix Tshisekedi, bien que candidat indépendant à la présidentielle du 20 décembre, a abandonné le thème de campagne jadis cher à son parti, à savoir : « Le peuple d’abord » dans toutes ses déclinaisons possibles.
Il remarque cependant que « notre Président a visiblement fait le choix d’infuser au sein de l’opinion un concept aussi dangereux que clivant à savoir “voter contre” ce qui l’appelle le candidat des étrangers, au service des étrangers ».
Claudel Lubaya est d’avis que le Président de la République emprunte ainsi crûment à Staline et aux bolchéviques, leur argumentaire toxique sur « l’ennemi intérieur, agent des étrangers » utilisé autrefois par les partis communistes pour justifier la terreur intérieure et la violence contre les oppositions, particulièrement dans le milieu des années 1930 en URSS stalinienne, ou durant la Révolution culturelle dans la Chine maoiste.
« Pareil discours venant de sa part est une dérive intolérable. Outre qu’il entretient un climat de suspicion pernicieux, il risque d’ébranler les fondements démocratiques de notre état et en définitive, de porter atteinte à l’unité et à la concorde nationale. En agissant ainsi, le Chef de l’Etat viole délibérément les articles 63, alinéa 3(…) », dit-il.
Cet acteur politique craint que le candidat numéro 20 donne des arguments à ses challengers alors qu’il ferait œuvre utile de se concentrer sur l’essentiel. Claudel Lubaya estime par ailleurs, qu’après cinq ans de mandat, Félix Tshisekedi a un bilan à défendre et une vision à clarifier.
C.K