Les cercueils, les cortèges et les familles en deuil semblent à deux doigts d’être séparés les uns des autres dans le gigantesque embouteillage qui se constitue, dès le matin, devant le cimetière de Westpark, à Johannesburg. C’est l’une des images, désormais, de la troisième vague de Covid-19 qui frappe l’Afrique du Sud. Depuis le mois de juin, les courbes sont devenues folles, que ce soient celles de l’augmentation du nombre de cas et de décès ou celle du taux d’occupation des lits d’hôpitaux, avec la crainte d’être totalement débordé alors que le nombre de malades recensés depuis le début de la pandémie a dépassé la barre des 2 millions.
A Westpark, derrière l’apparence de chaos, il règne une discipline dans tout ce malheur ambiant. Devant l’arche de granit qui marque l’entrée du cimetière, l’un des plus grands de la capitale économique sud-africaine, les convois funéraires se frôlent, s’emmêlent dans le vent de poussière d’un dimanche d’hiver austral froid et sec.
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