Alors que le Forum sur la coopération sino-africaine se tient à Dakar au Sénégal, la fuite de millions de documents bancaires et transactions à la BGFI révèle l’histoire secrète de ce qu’on a appelé en République démocratique du Congo, le « contrat du siècle » : une convention signée entre la Chine et la RDC qui devait permettre aux plus grosses sociétés chinoises d’exploiter un important gisement dans ce pays d’Afrique centrale contre des infrastructures. L’enquête Congo Hold-up révèle les noms des intermédiaires et les millions de dollars payés. Enquête de The Sentry et Bloomberg, avec Mediapart, PPLAAF et le réseau européen EIC.
« Le compte a été finalement vidé. » Le chef de l’audit interne du groupe BGFI à Libreville, Yvon Douhore, n’en croit pas ses yeux. En ce 5 juillet 2018, un homme d’affaires chinois vient de sortir du siège de sa filiale à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) avec 13 624 billets de cent dollars, 10 001 billets de cinquante et 43 000 petits billets américains, malgré des instructions explicites interdisant ces retraits. Montant total emporté en petites et grosses coupures : Plus de 2,5 millions de dollars. « Je manque les mots », répond une de ses collègues le lendemain.
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